Le dernier rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), publié en avril 2022, fait état d’une situation alarmante. Feux de forêt, inondations, canicules, les événements météorologiques extrêmes se multiplient si bien que la moitié de la population mondiale vit dans une zone “hautement vulnérable au changement climatique.Nous sommes allés à la rencontre des Français, pour en apprendre plus sur les actions qu’ils réalisent au quotidien pour lutter en faveur de la cause environnementale.
“J’ai eu une prise de conscience”
Ce lundi 3 octobre, Julien, jeune cadre dans une entreprise de textile, constate pour Éco-Simple, avec un brin de dégoût, les dégâts causés par le réchauffement climatique :
“J’ai passé un été invivable, et ce n’est pas le premier depuis que je suis arrivé sur Paris. La chaleur dans les transports, le bitume brûlant, les nuits écourtées par la sueur dégoulinante, je n’en pouvais plus et je suis bien content que l’automne pointe le bout de son nez (...), les incendies de cet été m’ont fait prendre conscience qu’il fallait d’agir”.
S’il n’est pas convaincu de l'efficacité de ses actions, car encore trop “esseulé”, Julien a tenu a modifier son comportement en mettant de côté la voiture qu’il considère “inutile” à Paris, et plus globalement dans les grandes agglomérations. Il souhaite que l’on adopte “un modèle proche des villes de certains pays nordiques, comme Amsterdam ou Copenhague, là où la pratique du vélo est vivement encouragée”
“J’essaie d’inculquer ces valeurs à mes enfants”
Valérie, employée dans une enseigne de prêt-à-porter, se dit “fière” d’être entrée dans une lutte, qui rythme désormais son quotidien :
“Je n’achète plus de bouteilles en plastique et privilégie les gourdes, j’essaie de prendre des douches froides le plus souvent possible et j’arrive même à récupérer de l’eau de pluie, déminéralisée, pour remplir mon fer à repasser. Je participe régulièrement à des brocantes, ça me permet de trouver de vraies belles affaires, tout en recyclant des objets usagés. J’ai l’impression de contribuer à ma façon, sans pour autant que ça ne perturbe mon mode de vie. J’essaie d’inculquer cela à mes enfants, et pour l’instant, ils ne semblent pas dérangés et y prennent même goût, alors tant mieux”.
Sensibiliser la nouvelle génération
Au cours de ce reportage, nous avons constaté qu’une majeure partie des personnes interrogées n’ont pas drastiquement changé leur mode de vie malgré certains efforts. Consciente de ce désintéressement général, la mairie de Paris poursuit son combat et a ouvert l’Académie du climat, un lieu transformatif pour bousculer, à la fois les pratiques actuelles individuelles et collectives. Sa principale mission ? Faire prendre conscience aux jeunes de leur capacité d’action et les accompagner vers la mobilisation. Selon Aurore, bénévole au sein de l’Académie, il est “primordial de sensibiliser la nouvelle génération. Elle a l’avenir de notre planète entre les mains, et en leur donnant tous les outils nécessaires dès le plus jeune âge, j’espère qu’ils seront en capacité de mettre la cause environnementale au cœur de leur vie et de celle de leurs enfants”.
Si certains acteurs majeurs de l’économie ne semblent pas être sensibles à cette cause, nous pouvons, à notre échelle, agir pour faire avancer les choses et contribuer à un mode de vie plus sain, afin que ces actions deviennent une norme pour tous.
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