Ce mercredi, à Boulogne-Billancourt, la boulangerie de Thierry Meunier s’est ouverte comme chaque matin. Malgré l’inflation et la hausse des prix de l’énergie, l’établissement tient bon dans un contexte tendu pour les boulangeries.
« Notre facture d’électricité a augmenté d’environ 40%. Pour l’instant, on tient… » résume sobrement Nathalie, l’une des cinq vendeuses de la boulangerie de Thierry Meunier, meilleur ouvrier de France. À Boulogne-Billancourt, l’établissement ne voit pas une baisse de chiffre d’affaires, mais les prix ont augmenté. L'image et la notoriété de l'établissement permettent de maintenir un niveau de ventes satisfaisant. La baguette traditionnelle est maintenant à 1,20 euro, soit une augmentation de dix centimes par rapport à janvier dernier. En France, le taux d’inflation affichait 5,6% au mois de septembre. Une augmentation qui s’inscrit dans un contexte européen également inflationniste dû à la guerre en Ukraine et des sanctions décidées par l’Union européenne, notamment sur l’approvisionnement de gaz russe.
Une boulangerie du Nord ferme à cause de l’inflation
Grâce à la fidélité de sa clientèle, et à son emplacement dans le quartier du Trapèze, la boulangerie de Thierry Meunier résiste. Mais pour d’autres établissements, la situation est devenue intenable. Dans le Nord, les gérants d'une boulangerie d'Armentières ont décidé de fermer leur commerce à cause des prix de l'énergie, le 30 septembre dernier. Un choix fait à contrecoeur pour éviter aux client de pâtir de l’augmentation des prix. « Le beurre, la mayonnaise... Tous ces produits-là ne cessent d'augmenter. On ne peut pas éternellement augmenter nos produits sinon les clients vont en pâtir. Ce commerce sera placé en liquidation judiciaire », déplore Dimitri. Le prix des matières premières nécessaires à la confection de pains a lui aussi explosé. En un an, la farine a par exemple augmenté de 10%.
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