Ce mardi 4 octobre, les députés faisaient leur rentrée parlementaire. Dans un "Questions au gouvernement" forcément attendu, élus et ministres se sont rendus coup pour coup. Affaires Quatennens, Kohler et Dupond-Moretti étaient dans toutes les bouches. De fait, la réforme de l’assurance chômage est passée au second plan.
Ce devait être le thème central de la journée de reprise des députés. La réforme de l’assurance chômage était à l’ordre du jour ce mardi 4 octobre. Pourtant, députés de la majorité et de l’opposition se sont davantage querellés sur les affaires judiciaires en cours que sur les différents amendements à examiner. C'est Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance, qui a ouvert les hostilités. « Tout a commencé par ce qu’elle appelle une gifle », a-t-elle déclaré lors de sa première intervention. Une allusion non dissimulée aux violences conjugales reconnues par le député LFI Adrien Quatennens. Alors que la moitié de l'hémicycle se lève en soutien de la cheffe de file des macronistes, l’élue écoféministe Sandrine Rousseau se fait remarquer. Debout, elle fait un triangle avec ses mains, un signe fréquent dans les mouvements féministes.
Affaires contre affaires
Quelques minutes plus tard, les députés LFI répliquent en questionnant les ministres présents sur leurs collègues en proie à des affaires judiciaires. « Quels sont les points communs entre les affaires Alexis Kohler et Éric Dupond-Moretti ? », questionne Ugo Bernalicis. Une interrogation pas du goût d’Olivier Véran. Le porte-parole du gouvernement se lève rapidement et rétorque « J’aime beaucoup les devinettes, mais ici, c’est le Parlement ». Un appel au sérieux qu’il réitère en sortie de séance face aux journalistes. « Nous devons chacun et chacune nous montrer à la hauteur. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas s’adonner à des joutes verbales de temps en temps ». Des joutes verbales trop virulentes à en croire Raquel Garrido, députée LFI, qui s’étonne de la verve des députés de la majorité pour la rentrée parlementaire. « Les macronistes sont sur les nerfs. À croire qu’ils n’ont pas pris un jour de vacances ! ».
La réforme de l’assurance chômage en arrière-plan
Après des "Questions au gouvernement" agitées, les débats sur la réforme de l’assurance chômage ont repris dans un hémicycle à moitié rempli. De nombreux amendements à l’article 1 proposés par l’opposition et notamment par le député socialiste Arthur Delaporte ont permis de rentrer un peu plus dans les détails de la réforme. Ils ont toutefois été rejetés à chaque fois par l’Assemblée. Présents en nombre, les députés de la majorité ont joué leur rôle et ont empêché le blocage de la réforme. C’est qu’en fin de soirée, peu avant minuit, qu’une majorité de députés s’est prononcée en faveur de l’article 1 de la réforme. Les débats se poursuivent ce mercredi 5 octobre dans l’hémicycle.
Nathanaël Lamouret
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